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Joseph Léonard,
marquis de Castellane et d’Esparron

déco texte - blanc

Un marquis au goût exquis

1761

Marquis de Castellane

Joseph Léonard, marquis de Castellane et d’Esparron, naquit à St-Paul-Trois-Châteaux, en Provence le 6 novembre, issu d’un rameau de l’illustre maison de Castellane, anciens barons féodaux qui chassèrent les Sarrazins de la Provence et possédaient, depuis l’an 890 la ville et baronnie de Castellane, située sur la rive droite du Verdon. Son lointain ancêtre, Boniface IV était un des troubadours les plus célèbres de son temps ; il dédia ses poésies à Charles d’Anjou, frère de saint Louis et fut l’un des seigneurs les plus distingués de sa cour. La famille de Castellane a aussi fourni plus de 100 chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem pendant les croisades.

1775

Reconnu pendant ses études au collège de Juilly pour son aptitude aux Beaux-Arts (dessin et peinture), Joseph Léonard De Castellane fut tout de même, comme le voulait la coutume, destiné à la carrière des armes et inscrit chez les mousquetaires à l’âge de 14 ans.

1778 – 1792

Belle carrière militaire dans les troupes royales en tant que sous-lieutenant au régiment du roi en 1778, obtention d’une compagnie en 1786 et nommé major en second en 1788 ce, jusqu’en 1792.

1780

Le marquis épouse Marie-Madeleine Charlotte d’Andrieu ; ils auront plusieurs enfants dont un fils : Boniface, doué comme lui pour les Beaux-Arts. La famille vit à Lavaur avant d’hériter du château de Scopont et de l’hôtel rue Croix-Baragnon à Toulouse.

1792 – 1804

Après avoir vaillamment combattu jusqu’à Coblentz pendant la révolution de 1789 à 1792, il est contraint de s’exiler en Angleterre jusqu’en 1804. Cependant, privé de ses ressources à Londres, le marquis reprend ses pinceaux et excelle dans la peinture de camées ; les meilleurs joailliers de Londres se les disputant, cela lui permet de vivre honorablement son exil londonien.

1804 – 1815

Enfin revenu dans ses terres, le marquis retrouve son château, son hôtel particulier au 10 de la rue Croix-Baragnon et sa famille à Toulouse.  Durant cette période, il se consacre à différentes activités : son lien de parenté lointain avec Madame de Sévigné attise chez lui l’envie de travailler sur les portraits des personnages des livres de la Marquise dont il tirera un ouvrage.  Attiré depuis toujours par le Moyen Age et l’Antiquité, il entreprend la construction de l’orangerie et du pavillon romantique néogothique. Il en dessine les plans et les ornements ainsi que certains agrandissements et aménagements du château. Collectionneur érudit, sa bibliothèque conserve un grand nombre d’ouvrages, vendus plus tard par son fils. En 1808, il prend activement part aux préparatifs du passage de Napoléon à Toulouse qui le nomme chevalier de la Légion-d’Honneur mais refuse en 1812 de reprendre les armes. Il accepte néanmoins de prendre le commandement de la garde toulousaine nationale en 1815.

1831 – 1845

Déjà âgé de 70 ans, il participe activement à la création de la Société Archéologique du Midi de la France pour laquelle il ne cessera de travailler jusqu’à sa mort en 1845 ; Sise dans les locaux de son hôtel particulier rue Croix Baragnon, celle-ci est aujourd’hui abritée dans l’Hôtel d’Assézat à Toulouse. Il publie jusqu’à un âge avancé plusieurs ouvrages sur des édifices principalement du midi de la France dans toutes ses manifestations : littérature, histoire, architecture et sculpture ainsi qu’un catalogue chronologique de l’imprimerie toulousaine du 15ème au 17ème siècle.

Les différentes branches des familles De Castellane et d’Esparron sont de vieilles familles françaises au riche passé depuis le IXème siècle en lien avec l’histoire de France et pour partie celle des Etats-Unis : en 1895, Anna Gould, fille d’un magnat des chemins de fer américains, épouse Boni de Castellane. Ils mènent grand train dans leur « palais rose » parisien mais le dandy de la belle époque est entre autres connu pour cette phrase qu’il dira de sa femme : « elle est surtout belle vue de dot ».

Lien vers l’article complet de la société archéologique du midi de la France : ici

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